Le Home Cinéma ça ne marche pas (part 7)

Le traitement vidéo

Les tri-tubes, seuls appareils analogiques, permettent des situations simples: On entre un signal vidéo analogique dans le projecteur, et il est projeté tel quel, sans modification de format.
L’inconvénient bien connu (sauf, peut-être pour les plus jeunes d’entre nous, les choses vont tellement vite…) est que l’image provenant d’une source vidéo, par exemple en NTSC , est projetée avec sa résolution propre. Lorsqu’on regarde cette image qui fait 1.5m de hauteur et moins de 500 lignes, on a l’impression de la regarder à travers un store vénitien.
En fait, les lignes sont d’autant plus fines que le projecteur est performant, et plus elles sont fines, plus l’espace qui les sépare est visible.
La solution est apparue sous la forme des doubleurs de lignes, puis des quadrupleurs. Importés du domaine vidéo professionnel, ces appareils sont munis de fonctions nombreuses, capables de modifier par interpolation les signaux vidéo pour les convertir en un signal de sortie au format que l’on peut choisir parmi ceux qu’offre l’appareil.

Dans le domaine des projecteurs à pixels fixes, un tel appareil est nécessaire, puisque le signal vidéo analogique n’est pas formaté pour piloter individuellement les pixels de la matrice. Il y a donc nécessairement un « scaler » dans la chaîne de traitement du signal vidéo, le projecteur n’acceptant au final que des signaux numériques dans sa résolution native. Évidemment, un projecteur devant pouvoir être connecté directement à toute source vidéo, il comporte un scaler interne.

Notons au passage que le caractère insupportable des lignes en store vénitien a amené les fabricants de tri-tubes à équiper également leurs appareils d’un scaler interne, l’ajout d’un scaler externe à l’achat d’un tri-tube aboutissant à une addition particulièrement salée.

Il y a encore peu de temps, les scalers internes des appareils à pixels fixes étaient peu performants, car devant être inclus dans un appareil vendu environ le quart du prix d’un simple scaler externe !

Récemment, la qualité des scalers internes a sérieusement progressé : Les fabricants des scalers haut de gamme voyant leur marché se réduire en raison des prix pratiqués, eux-mêmes liés à des coûts de fabrication par quantités artisanales, se sont convertis au licensing.

Par l’acquisition des technologies haut de gamme, démocratisées en coût par leur production industrielle, les fabricants de projecteurs ont pu bénéficier d’une nette amélioration des performances de leurs appareils sans en affecter excessivement le prix.

Cependant, la concurrence des scalers externes perdure : Ces appareils ont encore progressé en performance, notamment dans le traitement des contours en mouvements, et leurs prix ont baissé. Dans le choix d’un vidéoprojecteur, le dilemme se pose donc ainsi :
-Choisir un projecteur à pixels fixes, puis améliorer ses performances par l’ajout d’un scaler externe
-Choisir un projecteur plus performant en augmentant son budget du prix d’un scaler externe Ce choix ne concerne que le milieu de gamme : Si le budget est restreint, on se contente d’un projecteur d’entrée de gamme et de son scaler interne.
S’il est très élevé, que l’on est très exigeant sur la qualité et que l’on ne souhaite pas passer au tri-tubes, on peut choisir un projecteur à pixels fixes haut de gamme et un scaler externe.

Encore un petit mot sur la toute nouvelle liaison HDMI (High Definition Media Interface), qui apparaît sur certains projecteurs récents et certains lecteurs DVD. Elle permet d’éviter la cascade de conversions numériques – analogiques, ce qui fait le plus grand bien à l’image.
Issue de la liaison DVI (Digital Video Inteface), initialement prévue pour éviter une double conversion analogique / numérique et inverse, elle permet d’alimenter la matrice d’un projecteur numérique directement avec un signal à son format. Il s’ensuit une image plus belle, avec moins d’artefacts et moins de bruit. La limitation inhérente à cette liaison est que le signal de la source doit être déjà à un format compatible avec la matrice du projecteur, ce qui est plutôt rare. La liaison HDMI permet des longueurs de câbles supérieurs aux autres liaisons performantes (15 ou 25m), ce qui est (enfin !) adapté au Home Theater, accepte les définitions inférieures aux normes HD (High Definition), tout çà c’est bien, mais…
Il existe trois versions différentes de HDMI : RVB, composantes (Y-Cr-Cb) et RVB+ « headroom+footroom « (comprenez, « plus blanc que blanc », merci Coluche, et plus noir que noir, merci Johny, « (noir, c’est noir ) »

Bon, on peut se dire " je vais attendre un peu que tout çà se décante, histoire d’y voir clair " Mais dans 6 mois, vous sourirez en relisant cet article : A ce moment, TOUS les appareils récents sur le marché comporteront cette connectique.


Articles liés



© 1999-2024 SENTICOM

CONTACTFICHES PRODUITSRSS