Le Home Cinéma ça ne marche pas (part 3)

Faut-il un traitement acoustique ?

La réponse à cette question tient dans le mot « traitement ». Si je suis malade, je vais voir un médecin pour qu’il me donne un traitement. Si j suis en bonne santé, je n’en ai pas besoin.
De même, si l’acoustique est satisfaisante, il n’y a aucun besoin de traitement.

C’est souvent le cas dans des pièces de vie, quand le système est installé suivant les règles de base.

Dans les pièces dédiées, on part souvent d’une page blanche, c’est à dire d’un volume brut. Il faut dans ce cas entièrement concevoir l’environnement acoustique de la pièce. Contrairement à beaucoup d’idées reçues, le traitement ne consiste pas uniquement en l’ajout de matériaux absorbants (laine de verre, feutres, moquettes, isorel mou), mais en la répartition adaptée aux critères de la diffusion sonore des zones absorbantes et réfléchissantes.

Une pièce de vie agréable n’est pas une chambre sourde, et un Home Cinema ne donnerait pas un bon résultat dans un tel environnement.

Pour ceux qui comprennent ces termes, un temps de réverbération compris entre 0,5 et 0,7 secondes est à peu près idéal pour une salle de Home Cinema d’une surface comprise entre 20 et 50 m2. D’autres critères doivent être pris en compte, spécifiques aux systèmes de diffusion sonore 5+1 ou 6+1, tenant compte également des caractéristiques des enceintes, notamment de leur directivité..

En pratique, hormis les cas extrêmes d’environnements très réverbérants ou au contraire très sourds, il est difficile de dire qu’une acoustique est bonne ou mauvaise: elle est plus ou moins adaptée à un usage.

Dans le cas du Home Cinema, l’environnement acoustique idéal, heureusement, est peu différent d’une acoustique confortable pour une pièce de vie. Simplement, il faut y ajouter une répartition spécifiques des zones absorbantes et réverbérantes en fonction de la position des enceintes; ou, à contrario, placer le système de manière adaptée à l’environnement existant.
Si un traitement ou une conception sont nécessaires, il faut le faire.

Souvent, les traitements sont peux onéreux, les matériaux étant d’utilisation courante et leur mise en oeuvre très simple. Par contre, on ne peut se passer d’une étude acoustique sérieuse : le métier d’acousticien requiert une qualification d’ingénieur. L’amateurisme, même soit disant éclairé, est dans ce domaine définitivement à proscrire.
Beaucoup de gens croient avoir des notions d’acoustique, et sont de bonne foi. Ils se trompent lourdement. L’acoustique est une science exacte, plus précisément une branche de la physique. Si on ne possède pas les connaissances fondamentales de ce domaine, il ne faut surtout pas y toucher.

Un autre type de problème peut être rencontré : les nuisances sonores, transmises au voisinage.
Très fréquent dans les immeubles anciens entre appartements l’un au dessus de l’autre, les défauts d’isolation appellent des solutions qui n’ont rien à voir avec le traitement des pièces : elles impliquent des travaux lourds, et bien entendu les autorisations nécessaires en immeuble.
Parfois, il peut être moins onéreux de déménager…

Si toutefois vous optez pour des travaux, faites appel à un cabinet de consultant en acoustique. Attention, cependant: Certains acousticiens sont spécialisés dans l’isolation, d’autres dans le traitement des salles et auditoriums, ce qui est différent. Si certains peuvent faire les deux, ce n’est pas le cas de tous.


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