L’Auditorium Voltaire, situé en plein coeur de Paris, est un haut-lieu de l’audiophilie et un temple du tube électronique. Nous nous y sommes rendu pour y découvrir, entre autres merveilles, le fabuleux intégré Perreaux 250i.
Ce dernier, un des intégrés les plus puissants du marché, bénéficie d’une construction sérieuse avec des technologies propriétaires développées par la marque. Au menu, une haute capacité en courant avec 4 alimentations indépendantes, une régulation par microprocesseur, un réglage de volume par réseau de résistances calibrées… Avec ses 250 Watts, cette électronique de la gamme Eloquence est capable de driver toutes les enceintes du marché, même les plus difficiles.
En écoute, nous avons pu poser nos oreilles sur le lecteur CD Perreaux de la gamme Silhouette. Le SXCD est un lecteur ultra-compact composé de deux blocs, équipé d’une mécanique de lecture informatique qui, grâce à sa mémoire tampon, élimine une bonne partie du phénomène de jitter. En effet, le lecteur fonctionne en mode parallèle et est complètement indépendant de l’horloge maîtresse, de précision soit dit en passant. L’horloge maîtresse, avec son temps de réponse de 8 nano-secondes et son jitter de 5 pico-secondes offre une référence stable et précise au convertisseur Burr-Brown doté d’un surréchantillonage de 8×. Notez que le SXCD est doté de possibilités d’évolutions, et que son programme interne peut être mis à jour via un port RS232.
L’écoute s’est déroulée sur une électronique Cayin 500 MK (4 790€), le seul amplificateur intégré à tubes ayant reçu la totalité des distinctions de la presse spécialisée française. Ses tubes GE29 sont en outre une exclusivité. Les enceintes GKF Tosca (6 500€) sont placées selon Patrice Bertolle, propriétaire des lieux, comme des concurrentes directes des JBL K2, positionnées beaucoup plus chères.
Sur Vivaldi et Geminiani, Sonates pour violoncelle et basse continue (morceau Sonata E-minor RV 40: Allegro), on note une étonnante capacité d’analyse, avec un gratté des cordes comme au concert et un détourage des violoncelles dans l’espace des plus convaincant. La scène sonore, holographique, permet de situer parfaitement les instruments dans l’espace. L’orgue de chambre est bien à sa place, au fond à droite de l’air de jeu des talentueux musiciens (Roel Dieltiens, Richte Van Der Meer, Anthony Woodrow et Robert Kohnen). La restitution des timbres est impressionnante, sans que l’on ne sente trop la chaleur des tubes de l’amplificateur. Enfin, pour couronner le tout, la pièce d’écoute est d’une rare qualité!