Le matin, à l’heure du petit déjeuner, le festivalier peut se pencher sur la presse locale et repérer les entrées et les sorties d’hôtels des stars du jour à l’aide d’un plan détaillé.
Si vous vouliez rencontrer Jane Birkin aujourd’hui, il suffisait de suivre les instructions afin de pouvoir l’apercevoir dans le défilé des personnalités en lutte contre le pouvoir de la junte birmane. Comme quoi, Cannes est vraiment politique cette année ! Toutes les sélections confondues sont plus que jamais à l’écoute du monde.
Ce matin, un film iranien, tourné sans l’autorisation des autorités, racontait la vie de trois paumés installant en toute clandestinité des paraboles sur les toits pour permettre de se connecter aux chaînes de la décadence occidentale (Lonely Tune of Tehran, Quinzaine des Réalisateurs).
Dimanche, on pouvait découvrir le premier film macédonien montré à Canne (Je suis de Titov Veles) grâce à la sélection toujours étonnante de l’ACID (Agence du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion). A l’autre bout du monde, un homme part à la recherche de sa mère sur les terres d’Ushuaïa (Liverpool, film argentin de Lisandro Alonso, également à la Quinzaine des Réalisateurs).
En sélection officielle, Gomorra de Matteo Garrone fait décanter les mythes de la mafia pour en dénoncer sa froide violence.
Il fallait se rendre à la sélection de Cannes Classic et ses œuvres restaurés pour trouver un peu de douceur. De l’influence des rayons gamma sur les marguerites de Paul Newman (1972) est à redécouvrir de toute urgence. Sortie en salles et en copies neuves le 10 septembre prochain.