Festival de Cannes 2008 : jour 3

17 mai 2008


Indiana Jones ou rien

Après avoir été selectionné à la Semaine Internationale de la Critique en 2006 pour The Great Ecstasy of Robert Carmichael, Thomas Clay se rapproche désormais des marches du Festival en étant sélectioné cette année à Un certain regard. Toujours aussi avide de provocation (on lui doit la Palme d’or de la scène la plus violente de l’édition 2006 du Festival), le jeune réalisateur anglais dépeint dans Soi Cowboy l’univers interlope des filles et des garçons qui se vendent aux touristes occidentaux. Glauque et complaisant, le film est d’une exécrable lenteur. Le réalisateur filme ainsi les pas mal assurés d’une vieille dame en déambulateur dans un couloir d’une longueur infinie. Au bout de quelques pas, quelques spectateurs, déjà épuisés par une heure de laborieuse projection, commencent à quitter la salle. Chaque pas fait lever une nouvelle poignée de spectateurs et suscite de plus en plus de rires de la part de ceux qui restent. Les derniers départs sont salués par des applaudissements.

Cannes est ainsi, les films sont montrés aux risques et périls de ceux qui ont fait le choix de les exposer.

Dimanche, personne ne peut l’ignorer, sera le jour de la première mondiale d’_Indiana Jones et le royaume du crâne de Cristal_. Pour accéder à la séance du matin, pourtant dépourvue de toute star et de tout protocole, le festivalier accrédité peut brûler tout son forfait et obtenir le précieux sésame. Car une accréditation, c’est comme le permis à points ou une carte de fidélité, elle s’épuise et les points attribués à chaque séance dépendent de l’attente autour du film. Pas question donc renoncer aux autres films alors que celui de Spielberg sera en salles dès mercredi.

On se reportra donc sagement sur 24 City, documentaire chinois très attendu de Jia Zhang Ke.


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