Christie fait le point sur le cinéma numérique

28 juin 2007


Christie, acteur important de la vidéoprojection professionnelle, a récemment organisé une conférence pour faire le point sur le cinéma numérique en France. Le cinéma numérique au sens large comprend aussi bien le matériel que les technologies de vidéoprojection, ainsi que la très récente 3D présentant un fort succès aux Etats-Unis.

Christie joue un rôle de plus en plus important dans l’équipement des salles, avec ses 400 unités en service actuellement. Les 84 films projetés en numérique au dernier Festival de Cannes le confirment. Leur volonté est de proposer des solutions plus simples d’accès et de gestion que les précédentes, en diminuant les coûts de possession, en supprimant les redondances, en augmentant la scalabilité, et en centralisant les solutions de contrôle.

Les prochains produits à sortir iront donc dans ce sens, et seront toujours basés sur une technologie DLP (plus fiable, offrant un meilleur contraste, un meilleur gamut, une plus grande stabilité par rapport au LCoS). Ceci leur permet d’être “3D Ready”, à savoir d’être capables d’afficher des contenus en 3D (voir plus bas). De nouvelles lentilles, et une nouvelle lampe plus puissante seront disponibles avant la fin de l’année.

Le dernier CP2000-ZX, affichant plus de 17000 lumens, avec une alimentation séparée, et un des rares produit de ce type compatible HDCP, montre cette tendance.

Christie CP2000-ZX

La France n’est pas encore tout à fait au point en matière de cinéma numérique, l’évolution des normes est important et constitue un frein à l’équipement. On dénombre pas moins de 2700 salles aux USA, contre 150 en Angleterre, et 100 en France… dont les deux tiers sont des salles réservées à la production! La norme DCI, récemment adoptée et fixant les références du cinéma numérique, est déjà remise en question, ainsi que les méthodes de sécurisation de données. Sans oublier les questions qui se posent sur la 3D…

La sécurisation des données est pour l’instant problèmatique car contraignante. En effet, chaque cinéma qui souhaite projeter un film numérique (reçu sur disque dur ou par satellite) doit demander une clef appelée KDM correspondant au film, au matériel de projection, au serveur, et à la période de projection. Se procurer cette clef peut s’avérer complexe, et il suffit qu’un tout petit élément de la chaîne de projection ai été modifié, pour que la clef soit inutilisable. De plus, des aberrations existent sur la façon de recevoir certaines certifications, comme la FIPS, relatives à la sécurité.

Concernant les normes de projection, tout est presque clair. Le matériel devra supporter le format adopté, le JPEG 2000, ainsi que le son en PCM non compressé sur un grand nombre de canaux (évolutivité). Concernant le cinéma en 3D, plusieurs solutions cohabitent, mais sont incompatibles entre elles. Certaines présentent des avantages comme un faible coût, mais peuvent provoquer des maux de tête, d’autres sont plus onéreuses mais meilleures, le matériel est différent… Parfois le contenu doit être adapté spécifiquement au cinéma qui réalise la projection. Des solutions clef en main commencent à apparaître, comme celle du français Volfoni, et pourraient mener à une amélioration de la situation actuelle.

Compte tenu de tous ces éléments, la progression du cinéma numérique en France devrait suivre une progression logarithmique, à la vue des efforts menés par les grands acteurs de ce milieu. Il est même parfaitement possible que les projections en 3 dimensions prennent le même chemin, étant donné l’intérêt que cette technologie suscite à Hollywood!


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