Festival de Cannes : coup d'oeil, jour 3

19 mai 2007


Ah, la Croisette et ses incessantes mutations du mois de mai ! La Croisette du matin est la plus belle, lavée, débranchée, presque déserte. C’est presque comme le Paris qui s’éveille chanté par Jacques Dutronc. C’est la Croisette de la première séance, celle de 8h30, la plus paisible, celle de la première vision du film en compétition officielle, celle de tous les possibles.

La Croisette de 14h30 est la version avec palmiers des Champs-Elysées, celle de la foule et de ses attractions multicolores comme cet étonnant homme doré présent depuis bien des années. Et puis enfin, il y celle du soir avec son balai de voitures officielles et ces élégantes avec leurs cartons d’invitation à la main. C’est la plus électrique, la plus folle, la plus dissonante.

A ses pieds, les plages et leur fêtes. Hier soir, la plage du Majestic honorait le cinéma indien. De belles indiennes en sari défilaient sur le vaste ponton. Stars adulées par des millions d’Indiens, elles sont ici presque inconnues. Il n’empêche que ce Bollywood sur Mer avait bien du charme.

Ce matin, la salle a applaudi le nouvel opus documentaire de Michael Moore présenté hors compétition. Sicko dénonce le régime d’assurance maladie des Etats-Unis avec toujours autant de mauvaise foi et d’humour qu‘à l‘accoutumée. Son voyage en France est un grand moment de cinéma burlesque. Notre trou de la Sécu est risible au regard de ce que vivent les citoyens américains. Mais c’est surtout sa virée à Cuba avec une poignée de héros du 11 septembre qui force l’étonnement. Il fallait oser. Il l’a fait et l’assume avec joie. Le film sortira en salles en octobre.


Publicité
Publicité

© 1999-2024 SENTICOM

CONTACTFICHES PRODUITSRSS