Festival de Cannes : coup d'oeil, jour 2

18 mai 2007


Si vous aimez les histoires de clowns tristes, il faut aller voir Héros de Bruno Merle, le film d’ouverture de la Semaine Internationale de la Critique. Surtout quand le clown triste est l’incontrôlable Mickaël Youn et qu’il interprète un rôle de chauffeur de salle qui dérape. Mais si l’idée de voir muer l’ex trublion du « Morning Live » en sinistre professionnel du kidnapping vous angoisse, alors autant vous livrer corps et âme à Zodiac.

Premier film de la compétition officielle, Zodiac est l’œuvre du très plébiscité David Fincher à qui on doit notamment Seven, Fight Club et Alien 3. Il y est question d’un tueur en série, particulièrement pervers, le Zodiac, sévissant à San Francisco dans les années 60 et dont on n’a jamais retrouvé la trace. Une fois passées les premières scènes de meurtre, violentes et troublantes, le film narre la quête d’un duo de policiers tenaces ainsi que celle de deux journalistes tout aussi pugnaces. Leur quête obsessionnelle, qui court sur plusieurs années, est le moteur de ce film élégant et soigné qui privilégie un épais suspens jamais relâché tout en se nourrissant avec gourmandise d’une cinéphilie exigeante.

Pour un peu, Zodiac a déjà des airs de classique du cinéma américain. On serait à peine étonné de le retrouver dès l’année prochaine dans la sélection de « Cannes Classics », à la salle Buñuel du palais des festivals où l’on pourra revoir cette année deux beaux films de John Wayne dont on fête le centenaire de la naissance cette année. Cette salle Buñuel devient systématiquement un refuge au fil des jours pour les accrédités boulimiques qui finissent par éprouver le besoin de se ressourcer auprès de valeurs refuges !


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