Musique enregistrée : hausse de 3,2% des revenus mondiaux

13 avril 2016


2015, l’année où les revenus mondiaux du numérique dépassent pour la première fois le physique. (Global Music Report 2016 — synthèse française)

Le revenu global du marché augmente de 3,2% pour atteindre 15 milliards de $, première progression annuelle significative depuis 1995. Le numérique est désormais la première source de chiffre d’affaires dans 19 pays.

Deux points sont particulièrement à prendre en considération :

  • Le dynamisme du streaming, en progression de 45,2% en 2015 et qui a généré 2,9 Milliards de $ — ce qui en fait la source de revenus la plus dynamique de l’industrie et représente 43% des ventes numériques — devrait dépasser le téléchargement (45%) dès 2016. Principale source de revenus, les services d’abonnements payants comptent 68 millions d’abonnés dans le monde contre 8 millions en 2010.
  • Les ventes physiques continuent de décroitre, -4,5% en 2015, mais sur un rythme plus lent que les années précédentes (-8,5% en 2014 et -10,6% en 2013). Quoiqu’en perte de vitesse, celles-ci restent présentes dans la consommation, avec pour la France 42% du total et même 60% pour l’Allemagne qui a du mal à se résoudre à l’immatérialité.

Reste le problème de la rémunération des artistes et des producteurs avec le décalage entre les revenus que certains services tirent de la musique numérique et ceux trop faibles que perçoivent les ayant-droits.

Frances Moore, Directrice Générale de l’Ifpi, déclare : ”Après 20 ans de déclin quasi ininterrompu, 2015 marque une étape décisive pour la musique enregistrée: le retour à une croissance globale significative, l’explosion de la consommation de musique partout dans le monde et les revenus numériques qui dépassent, pour la première fois, ceux du physique. Ces indicateurs sont le reflet d’une industrie qui a su s’adapter à l’ère numérique et en est sortie plus forte et plus intelligente.
Ce devrait être un faisceau de bonnes nouvelles, tant pour les créateurs et ceux qui investissent dans la musique, que pour les consommateurs. Mais l’heure n’est pas encore aux réjouissances : car les revenus de ces exploitations, vitaux pour le financement des investissements futurs, n’ont tout simplement pas été équitablement reversés aux ayants-droits. Le message est clair, et il émane d’une communauté de la musique unie : le transfert de valeur que subit notre industrie est le frein majeur au développement des revenus des labels et de tous les ayants-droits.
Corriger cet état de fait est une nécessité, et c’est aux pouvoirs publics que l’industrie de la musique en appelle pour effectuer ce changement ».


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