Chroniques de Cannes 2009, jour 10 : Anti Palmes

22 mai 2009


Comme promis quelques jours plus tôt, voici le palmarès des Anti Palmes de l’édition 2009 du Festival de Cannes.

Anti Palme attribuée de bon cœur au réalisateur Lars Von Trier pour son courage modulable car il n’assume pas complètement ses provocations. Antichrist, frappé d’une interdiction française pour les moins de douze ans, va faire l’objet d’une nouvelle version débarrassée des scènes les plus choquantes pour les pays «prudes».

Anti Palme pour Lee Daniels pour oser filmer à la façon d’Alan Parker dans Precious . Ses vols de pigeons filmés au ralenti sous les ponts de Harlem et ses clips poussifs sont a ranger d’urgence au rayon des antiquités !

Anti Palme pour les effets numériques ratés de Taking Woodstock d’Ang Lee qui fait ressembler la foule du célèbre festival conçue en images de synthèses à une grosse soupe colorée dépourvue de toute poésie.

Anti Palme du pire accent anglais dans une production internationale pour Johnny Halliday dans Vengeance de Johnnie To. Même si ses répliques sont d’une concision exemplaire et qu’il joue de sa «francitude», dès qu’il ouvre la bouche, le charme est rompu.

Anti Palme du pire documentaire pour Luc Moullet venu présenter La Terre de la folie à la Quinzaine des réalisateurs. Son investigation bavarde des mœurs sauvages et des tares locales de la population des Alpes du Sud (dont il est lui-même issu) est aléatoire, subjective et de mauvaise foi. C’est la plus drôle Anti Palme de cette édition cannoise.


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