Finalement, on pouvait bel et bien garder les yeux fermés pour le film d’ouverture. Blindness est navrant tant les procédés les plus éculés s’enchaînent lourdement !
Loin de l’effervescence de la salle Lumière, à l’auditorium Debussy, le premier film d’Un certain regard, Tokyo, était une compilation de trois moyens métrages ayant comme décor commun la capitale japonaise.
La réalisation de Léos Carax s’appelle « Merde », à savoir un monstre venu des égouts. On n’en dira pas plus car le ridicule n’est pas loin. Michel Gondry s’en sort beaucoup mieux avec son histoire de couple trentenaire où un homme rêve de devenir réalisateur alors que sa compagne subit une étrange mutation.
Programmé à la toute fin de la Quinzaine des réalisateurs, Le Voyage aux Pyrénées des frères Larrieu fait déjà parler de lui : Sabine Azema y interprète une comédienne nymphomane dont l’amant est un ours des Pyrénées !
Le film d’animation israélien présenté en compétition officielle, Voyage avec Bachir, est quant à lui d’une force redoutable, l’évocation des massacres de Sabra et Chatila est bouleversante.
Autre conflit mis en image avec un festival décidément très politique, Je veux voir, documentaire tourné entre Beyrouth et le sud du Liban avec Catherine Deneuve par deux jeunes cinéastes libanais Joana Hadjithomas et Khalil Joreige.
Pour la légèreté, prière de se reporter sur la sélection hors compétition avec Kung Fu Panda, film d’animation dont les voix anglaises sont celles des stars (Angelina Jolie, Dustin Hoffman, …) qui semblent désormais invisibles en dehors des quelques mètres carrés des fameuses marches rouges. Car la croisette des starlettes, c’est bel et bien fini. Nous sommes désormais passés à l’ère des bodyguards ! La preuve en images …