Festival de Cannes : coup d'oeil, jour 1

18 mai 2007


Bien qu’absent de la compétition, c’est sous le signe de David Lynch que s’est ouverte la 60ème édition du festival de Cannes. Il aura suffi de la projection d’Absurda (moins de cinq minutes) pour que la cérémonie bascule sans préambule dans le fantastique le plus radical.

Ce très court métrage est issu des 35 films réalisés par les plus grands auteurs du moment qui seront projetés dimanche soir à l’auditorium Lumière pour l’anniversaire du festival. Oubliés les légers bafouillages de la maîtresse de cérémonie, Diane Kruger, ou la périlleuse arrivée de la comédienne Maggie Cheung dans une robe d’une belle complexité. On en oublierait presque la formidable succession de bandes annonces des films en sélection officielle ou bien encore l’émouvante présence du presque centenaire réalisateur portugais Manoel de Oliveira.

Place au cinéma, au mystère « Lynchien », avec sa gigantesque paire de ciseaux qui déborde de l’écran et sa voix-off décalée pour un nouveau rêve éveillé, un pur moment surréaliste, une hallucination cinématographique.

Dans le même esprit, signalons l’ouverture ce jeudi de la sélection de l’ACID (sous cet acronyme prometteur se cache l’Agence du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion), loin du palais, avec un film du canadien Guy Maddin : Des trous dans la tête. Bien que produit en 2006, le film est totalement muet, fait coutumier de ce réalisateur hors normes. Sa narration en voix-off est assurée par la très « lynchienne » Isabella Rossellini présente notamment à Cannes pour l’incandescent Blue Velvet en 1987…


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