Le Festival de Cannes, c’est comme une campagne électorale, il y en a pour tous les goûts. Au centre, le tapis rouge, les célèbres marches et leur cortège de stars pour honorer la sélection officielle. Pour la soixantième édition, exit les blockbusters (genre X-men, l’affrontement final en 2006 …), place au cinéma d’auteur : Emir Kusturica, Steven Soderbergh, Gus van Sant, Quentin Tarantino, Abel Ferrara. De leur côté, la Quinzaine des réalisateurs et la Semaine Internationale de la Critique renouent avec une volonté réaffirmée de têtes chercheuses.
En dehors de ces sélections mobilisant 95 % de l’appétit médiatique, d’autres sélections s’affichent partout dans la ville pour que chaque professionnel puisse faire sa récolte de films pour l’année. Un festivalier consciencieux (critique, directeur de cinéma ou de festivals) absorbe quatre à cinq films par jour. Quant aux stars, il ne les découvrira qu’en photo, dans son journal du matin, hagard, adossé aux barrières délimitant les files d’attente.
En attendant les premières projections, signalons quelques programmations très attendues du festival.
- Très branchée : une française (Lou Doillon) chez un américain (Abel Ferrara).
- Encore plus branchée : une comédienne américaine (Asia Argento) chez une réalisatrice française (Caherine Breillat) et un réalisateur français (Olivier Assayas).
- Colérique : le nouveau pamphlet de Michael Moore, Sicko, sur le système de santé américain.
- Asiatique : Wong kar-wai en ouverture officielle, Naomi Kawase, Lee Chang-dong, Kim ki-duk et Wang Bing en sélection officielle.
- Et enfin, déjà culte : Al Pacino, George Clooney, Brad Pitt, Matt Damon et Andy Garcia réunis pour un même titre : Ocean’13 de Steven Soderbergh.