Après la publication d'un calendrier par le CSA, la Radio Numérique Terrestre pourrait finalement ne pas voir le jour

3 juillet 2012


Selon les Echos, le nouveau gouvernement s’apprête à prendre une décision lourde de conséquences sur l’avenir de la RNT, Radio Numérique Terrestre, dont le dossier s’enlise depuis 2009.

Le dossier était sorti de terre à la fin de l’hiver dernier. Le CSA avait alors décidé de relancer les appels à candidature pour les villes de Paris, Marseille et Nice. En mai, le régulateur était allé plus loin en publiant un calendrier d’appel à candidatures pour 20 zones supplémentaires, afin d’assurer à la RNT une couverture de 60% du territoire.

L’opposition des radios historiques et des grands groupes privés (Lagardère, RTL, NRJ et NextradioTV) ainsi que leur lobbying intense pourrait bien porter ses fruits. La décision du gouvernement de ne pas préempter les fréquences qui auraient du être allouées à Radio France sera connue dans la semaine, à la suite d’une réunion à Matignon.

RNT Lyon

Logo RNT pour la ville de Lyon

En l’absence d’un acteur de poids, et malgré l’engagement des indépendant (Nova, FG, Espace Group…), des associatifs et des radios du SIRTI, le projet pourrait tout simplement capoter une nouvelle fois. Radio France avait pourtant annoncé la création de sa société de multiplex en vue du démarrage rapide de la diffusion, et être prêt à appuyer sur le bouton.

“Sans Radio France, toute relance de la RNT est impossible. La RNT est en état de mort clinique”, estime un observateur. Reste à savoir ce que va faire le CSA: maintenir les appels à candidature, ou les déclarer infructueux au vu de l’absence d’un acteur majeur…

La possible décision du gouvernement et sa prudence quand au lancement d’une radio publique sur ce nouveau spectre de diffusion peut se comprendre. Mettre Radio France sur les rails du numérique signifie plusieurs millions d’euros de dépenses supplémentaires pour la radio publique.


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