Festival de Cannes 2011 : un palmarès presque parfait

23 mai 2011


Les membres du jury ont-ils guerroyé ? Se sont-ils retrouvé avec sérénité autour des mêmes œuvres ? Les négociations resteront secrètes pour un palmarès qui fera une fois encore date dans l’histoire du cinéma.

cannes

Il était difficile de spéculer sur le résultat des courses pour une sélection exigeante, offrant une belle diversité. Bien qu’ayant fortement divisé la presse et le public, The Tree of Life vient donc d’être récompensé par la Palme d’Or avec une nouvelle absence de Terence Malick propice à intensifier sa légende. Le Grand prix du Jury a été attribué à deux œuvres majeures, Le Garçon au vélo des frères Dardenne et Once Upon in Anatolia de Nuri Bilge Ceylan, le film le plus long du festival, boudé par des festivaliers trop las.

Compliments à Jean Dujardin pour sa Palme de la Meilleure Interprétation Masculine, The Artist n’aurait pu exister sans son délicieux cabotinage. Pour l’interprétation féminine, le jury n’a pas tenu compte de la polémique pour distinguer le jeu de Kirsten Dust, vraiment formidable en mariée révoltée dans Melancholia. Mérité également le Prix de la Mise en Scène pour Nicolas Winding Refn et son Drive, film de genre nerveux, efficace et brillant. Reste une incompréhension pour le Polisse de Maïwenn, qui malgré la beauté de la cause et l’efficacité de ses comédiens, reste assez pauvre en matière de mise en scène. Outre son effet catalogue, il est parasité par l’histoire d’amour très convenue entre Maïwenn et Joey Starr.

Du côté des sélections parallèles, magnifique reconnaissance pour Take Shelter de Jeff Nichols (Prix de la Critique internationale) et Les Acacias de Pablo Giorgelli (Caméra d’Or), repérés dans une Semaine de la Critique très en forme et qui a pris de cours la Quinzaine des Réalisateurs figée dans une sélection trop aride.


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