Il n’y avait pas que les stars qui ont pu chaussé hier soir leurs lunettes pour voir le premier film en trois dimensions de l’histoire du Festival de Cannes. Comme Isabelle Huppert, à Paris, Rennes, Lyon ou Marseille, les spectateurs ont pu découvrir dans leur multiplexe préféré Là-haut (Up) de Pete Docter et Bob Peterson, nouvelle production des studios Pixar distribuée par Disney (sortie nationale française prévue le 29 juillet).
Cette diffusion exceptionnelle s’inscrit dans une volonté d’ouverture amorcée depuis quelques années avec par exemple le cinéma de la plage de Cannes pour des séances gratuites, ouvertes à tous. “Le festival s’est beaucoup ouvert au public au fil des années, mais nous voudrions aller plus loin”, affirme Thierry Frémaux, délégué général du Festival. D’autres films de la sélection officielle vont également être disponibles en léger différé avec une sortie nationale en salles dans les jours prochains : Les Etreintes brisées de Pedro Almodovar et Vengeance de Johnnie To le 20 mai, Looking for Eric de Ken Loach le 27 mai et Antichrist de Lars Von Trier le 3 juin. La Quinzaine des Réalisateurs se délocalisera par ailleurs, intégralement ou partiellement, en mai à Paris et à Marseille, puis en juin à Rome et à Milan.
Et puis, bien sûr, il y a le petit écran qui va coller à l’actualité cannoise, notamment sur Canal +, Arte, France 5, CinéCinéma ou Paris Première. Filles TV (ça existe !) nous promet la retransmission des soirées festives commentées par un mannequin jet setter (sic). Cannes, capitale de la cinéphilie ? Si Cannes vous tente vraiment, il reste le train et sa gare légendaire, la moins glamour de tout l’Hexagone, mais dont le parvis est magnifiquement surplombé par la photo grand format de Jean Gabin dans La Bête humaine de Jean Renoir.