Impossible d’échapper au rituel frémissement médiatique qui précède l’ouverture du festival de Cannes. Isabelle Huppert, la présidente du jury de cette 62ème édition est partout !
L’autre star, dans une version très Marilyn Monroe, c’est Penelope Cruz qui fait la Une de presque toute la presse française. Elle est l’actrice principale du nouveau film d’Almodovar, Les Etreintes brisées. Le réalisateur catalan tentera une nouvelle fois d’atteindre la si convoitée Palme d’Or que quatre de ses concurrents ont déjà remporté les années précédentes : l’Américain Quentin Tarantino, le Britannique Ken Loach, la Néo-zélandaise Jane Campion et le Danois Lars von Trier. Les Etreintes brisées est le seul film déjà montré en public (en Espagne), mais cette diffusion lui laisse la chance de figurer dans cette sélection officielle par ailleurs dépourvue de toute surprise.
Gageons qu’Alain Resnais, notre vétéran, repartira au moins avec une palme d’honneur pour l’ensemble de son oeuvre ! Serons-nous convaincus par Eric Cantonna jouant pour Ken Loach ? Et Johnny Halliday dans le nouveau film de Johnnie To ? Haneke est-il enfin débarrassé de ses névroses fétichistes ?
Mais ne boudons pas notre plaisir, les grands auteurs seront là et les autres sélections seront à même de nous proposer de véritables découvertes issues du monde entier ! Et pourquoi pas Karaoké, le premier film malais présenté à Cannes (Quinzaine des Réalisateurs) ? Les Belges seront-ils nous surprendre comme en 2008 ? Que vaut alors cet intriguant La Merditude des choses de Felix van Groenningen ?
Juste avant cette nouvelle montée des marches, les Gérard du cinéma Français ont établi leur déviant palmarès, attribuant par exemple le “Gérard de la feignasse qui recycle un de ses vieux sketches en film d’une heure et demie” pour son long-métrage Coco à l’humoriste Gad Elmaleh.
S’inspirant de cette démarche, soyez fidèle à notre chronique et découvrez nos anti-palmes aimablement attribuées à la fin de cette 62ème édition…