Festival de Cannes 2008 : jour 8

22 mai 2008


Survivre plutôt que vivre, semble être le destin des femmes et des hommes présents dans les films de l’édition 2008 du festival de Cannes. Au fil des projections, on ressent en effet un profond malaise, un malaise planétaire, une vive inquiétude sur notre façon d’habiter le monde.

Survivre en Chine, tirer ses revenus de la vente de vinaigre frelaté avec Knitting_, film chinois de Yin Luchuan (_Quinzaine des réalisateurs).

Survivre en Bosnie, quand les hommes sont morts à la guerre, quand les femmes vivent des récoltes des vergers et luttent contre les promoteurs dans Neige, magnifique film bosniaque sélectionné à la Semaine Internationale de la Critique.

Survivre en Russie, pratiquer le dur métier de pickpocket et l’enseigner à la génération suivante, c’est le propos de Shultes de Bakur Bakuradze.

Et en France ? Dans Versailles de Pierre Schoeller, un homme survit dans une cabane (Guillaume Depardieu) à proximité du château de Louis XIV où il accueille une mère et son fils de cinq ans sans domicile fixe (Un certain regard).

Survivre à Calais, en clandestin, fuir la police et attendre désespérément de partir pour l’Angleterre : No London Today, documentaire français de Delphine Deloget en sélection de l’ACID (Agence du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion).

Et survivre à Cannes ? L’édition cannoise de Nice Matin pose la question : « Le Festival fait-il flamber les prix ? ». Le journal répond « non », le festivalier répond « oui ».

Survivre enfin aux pieds des marches en tant que photographe amateur, cadenasser son précieux escabeau pour prendre un peu de hauteur et vendre les plus beaux clichés de stars.


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