A Cannes, certaines professions sont parfois très saugrenues. Il y a par exemple dans l’enceinte du palais un bureau de « jumpologie ». Dans ce bureau du 3ème étage, des gens très sérieux s’occupent de prises de vue d’un type particulier : les artistes sont en effet photographiés en plein saut. C’est d’ailleurs le visuel de cette soixantième édition.
D’autres changent de métier, comme la dessinatrice de bandes dessinées iranienne Marjane Satrapi avec son Persepolis projeté aujourd’hui en compétition officielle, seul film en animation de la sélection.
Certains se professionnalisent. Les amateurs qui recherchent une accréditation au pied des marches ne se contentent plus d’un titre de film gribouillé sur un morceau de carton. Ils brandissent un beau document en couleur, avec un titre soigneusement calligraphié et une photo du film qu’ils rêvent de voir au Grand Théâtre Lumière.
Mais les boulots les plus étranges relèvent de la fiction (ce qui, à Cannes, est plutôt normal). Dans La Part animal (sélection ACID), un homme est chargé de masturber des dindons… C’est authentique et son métier d’inséminateur va dérégler sa vie de couple.
Autre métier peu commun : constructeur de toilettes publiques à l’occasion de la visite du pape en Uruguay en 1988. Mais les divines latrines seront boudées par les fidèles. Le film s’appelle très joliment : Les Toilettes du pape (Sélection officielle, Un certain Regard). Il a été chaleureusement applaudi lors de sa première projection.