En 2012, Nagra lançait le préamplificateur Jazz destiné à remplacer les mythiques mais vieillissants PL-L et PL-P. En ce début d’année, le suisse dévoile son petit frère, le Melody.
Première chose que l’on remarque même si elle est anodine: Nagra change de stratégie dans l’appellation de ses produits et troque les acronymes à trois lettres pour des noms plus évocateurs de la musique. Nagra étant très lié au monde de l’enregistrement audio, et notamment pour le Montreux Jazz Festival, on comprend aisément la démarche.
Le Melody est situé, en terme de prix, sous le Jazz, et contrairement à celui-ci fonctionne à transistors et non à lampes. Il n’en est pas moins un produit de haute volée, et Nagra précise avoir travaillé énormément sur le recul du seuil du bruit afin de le mettre au niveau des meilleures sources numériques ou analogiques. En effet, rappelons que le facteur limitant d’une chaine est son maillon le plus faible…
Les circuits sont entièrement réalisés en composants discrets, on peut dire pour grossièrement schématiser que le Melody est dépourvu de toute “puce électronique”. Les composants ayant une incidence directe sur le son passent par un filtrage très strict, et 60% des transistors sont éliminés à l’issu des tests. Aussi, outre leurs qualités techniques, c’est le résultat à l’écoute qui détermine le choix d’un composant.
Nagra profite également du CES pour annoncer le développement d’une alimentation multiple “ultime”, la MPS, qui permettra de fournir un courant d’une propreté exemplaire à quatre maillons d’une chaine Nagra. L’une des lignes d’alimentation pourra être équipée d’une batterie, pour l’utilisation d’un élément très sensible comme un préamplificateur phono.