Festival de Cannes 2011 : le grand retour du cinéma muet

16 mai 2011


De nombreux festivaliers ont assisté, éberlués, à la projection d’un film muet lors d’une soirée d’ouverture.

Les seize minutes du Voyage dans la lune de Méliès ont retrouvé des couleurs, 109 ans après la sortie du film, grâce à une magnifique restauration rendue possible par les outils numériques d’aujourd’hui. Et pour ne pas trop affoler ces messieurs dames en tenue de gala, le groupe Air avait été convoqué pour la mise en musique.

Rebelote hier en sélection officielle : _The Artist_ de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin est un film totalement muet. Pire encore, la production des sulfureux frères Weinstein a été tournée en noir et blanc au format de l’époque. Hommage au cinéma américain des années trente et quarante, le film dresse le portrait d’un artiste suffisant dont la carrière périclite sous la poussée conjuguée du passage au parlant et du krach boursier. Pour donner corps à cette figure d’artiste bouffi d’orgueil, le réalisateur d’ OSS 117 renouvelle sa confiance à Jean Dujardin.

The artist

C’est sur lui que repose tout le film, sur sa propension à jouer les abrutis avec une classe infinie. Ce George Valentin cabotine aussi bien que le chien qui l’accompagne à la ville comme à l’écran. Face à lui, Bérénice Bejo en Peppy Miller, actrice montante et bientôt concurrente, est un peu à la peine. Il faut cependant souligner le soin apporté à la réalisation et le caractère somptueux de la production qui interdisent la moindre faute de goût. Si The Artist souffre de quelques longueurs, l’adhésion finit par l’emporter tant la farce est plaisante.

A signaler en outre quelques gags sonores du meilleur effet. Un pari audacieux assumé par Warner pour sa sortie en salles le 19 octobre prochain.


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