Festival de Cannes 2010 : J8, Cannes Supermarket

19 mai 2010


A Cannes, tout le monde a quelque chose à vendre ou à acheter.

Bien sûr, la plupart des échanges se jouent dans les méandres souterrains du palais du Festival. Le Marché du Film, premier au monde en termes d’échanges et de professionnels présents permet des transactions de scénarios, de machines à pop-corn ou encore de projecteurs numériques.
En surface, aux abords du port, ce sont les collectivités territoriales qui cherchent à vendre leur image aux réalisateurs. « Le Cinéma en haut de l’affiche » proclame la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Plus technocratique est le message du Département des Charentes Maritimes : « Prenez place dans un réseau d’excellence ». La Région Lorraine tente de faire oublier son climat nordique dans une touchante tentative : « Tentez le hors-champ » !
A vendre également les droits des films dont s’occupent les vendeurs internationaux qui ne jouent pas tous dans la même cour. L’un des plus petits budgets de Cannes est celui du Petit Jésus de Flandres (43000 €) alors que La Princesse de Montpensier a dépassé les 13 millions quand le film de Xavier Beauvois, Des Dieux et des hommes n’a coûté que 4 millions.

Film Socialisme

Un vendeur semble pourtant rechigner à jouer le jeu : Jean-Luc Godard. Mais ce grand maître de cinéma et de marketing a fait parvenir un message au Festival, invoquant un problème de « type grec ». Peut-être faut-il se référer au sous-titre de Film Socialisme pour mieux comprendre la démarche parfois obscure de notre célèbre Helvète : « La liberté coûte cher ». A méditer en mâchouillant un banal jambon-beurre acheté dans l’antre du palais pour la modique somme de 6 €.


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