Pour la sixième année, le Festival de Cannes opère un légitime retour sur son passé en offrant aux festivaliers des grands classiques projetés en copies neuves issues de minutieuses restaurations des cinémathèques du monde entier.
De Boudu sauvé des eaux de Jean Renoir (1932) au Baiser de la femme araignée de Hector Babenco (1985), ces vingt-deux films sont autant de repères sûrs, un peu comme des boussoles au cœur de la pléthorique programmation cannoise. Ils sont programmés dans les hauteurs du palais, loin des marches rouges, dans la bien nommée salle Buñuel.
Retour donc sur la Croisette 45 ans plus tard pour La 317ème section de Pierre Schoendoerffer qui avait obtenu le prix du scénario en 1965 et qui nous revient lifté grâce à la restauration numérique et à de nombreux négatifs retrouvés dans un laboratoire.
Autre grand souvenir cinématographique, Le Guépard de Luchino Visconti (1963), trois heures et vint cinq minutes de pur bonheur, présenté ce vendredi par les deux stars du film, comme pour un éternel retour : Alain Delon et Claudia Cardinale.
Moins glamour mais tout aussi incontournable sera la séance présentée par Tonie Marshall, l’actrice de La Campagne de Cicéron de Jacques Davila (1989) qui fut salué à l’époque avec enthousiasme par Eric Rohmer. Signalons enfin trois grand classiques parmi les classiques :Tristana, le chef d’oeuvre de perversion de Luis Buñuel, La Bataille du rail de René Clément qui ne devrait entraîner aucune polémique historico-politique et Psychose de Alfred Hitchcock qui déchirera à nouveau les rideaux …