Linn Klimax DS, Majik-I et Majik 140 : reportage complet et écoutes chez Audio Synthèse

15 novembre 2007


Mercredi 14 novembre, nous nous sommes rendus dans le magasin Audio Synthèse à Paris, pour assister à la présentation de plusieurs grandes nouveautés de la marque Linn. Le magasin Audio Synthèse propose d’ailleurs l’intégralité de la gamme Linn, ainsi que des produits d’autres constructeurs tels que B&W, Waterfall, Arcam, Naim, Cambridge Audio… le tout en écoute dans deux salles de 30 m2, à l’acoustique excellente.

Premières nouveautés, deux produit dans la gamme “abordable” (Majik) du constructeur: l’amplificateur intégré Majik-I et la paire d’enceintes Majik 140. Le Majik-I, dérivé du préamplificateur Majik Kontrol et de l’amplificateur de puissance Majik 2100, propose une puissance de 2×100 Watts dispensée par des étages d’amplification dérivés de la gamme Chakra. L’alimentation, reposant sur la technologie “Switch Mode Power Supply”, permet d’éviter un bruit de fond ou souffle indésirable.

Les enceintes Majik 140 sont des classiques colonnes 4 voies, dont la particularité est de disposer d’un 2K-Array: une plaque d’aluminium sur laquelle sont fixés un tweeter à dôme et un supertweeter prenant le relais à partir de 16000 kHz. Les deux autres haut-parleurs placés sur le baffle sont dédiés au médium et au grave.

Nous avons écouté ce système dans un des auditoriums du magasin Audio Synthèse, sur des morceaux plus ou moins complexes de Nils Lofgren et Jeff Buckley. Bien que le système présenté se positionne dans le bas de gamme chez Linn (2350€ par maillon), le résultat est extrêmement bon, surtout dans une pièce aux dimensions s’accordant parfaitement avec le gabarit des Majik 140. Le son est fidèle à l’étiquette Linn, à savoir chargé en médium, fluide dans l’extrême aigu, et – cela saut aux oreilles – très dense et ample.
Un système au rapport qualité prix impeccable, même s’il n’est pas à portée de toutes les bourses.

Passons maintenant à la vitesse supérieures, avec ce que Linn considère comme la source haute fidelité ultime. On pourrait donc croire à un énième lecteur CD dont les palets presseurs et pointes de découplage en “or fin désoxygéné Platinium” lui conférerait des qualités audio stratosphériques; il n’en est rien. Le Linn Klimax DS n’est pas un lecteur CD, mais LE lecteur réseau le plus abouti qui soit. Cet appareil taillé dans un massif bloc d’aluminium, restitue tout simplement des fichiers musicaux stockés sur une unité réseau (NAS), et peut-être contrôlé au choix par une télécommande ou un Tablet PC.

Pour disposer de fichiers lisible par le Klimax DS, on pourra au choix copier le CD à partir de son ordinateur et du logiciel EAC (Exact Audio Copy), ou télécharger (légalement) des titres en qualité Studio Master sur le site internet Linn Records. Pour mieux comprendre, un petit comparatif s’impose…

  • Le CD Audio classique
    • Le disque est lu et restitué en direct par le lecteur CD. Si celui-ci rencontre une erreur, il ne pourra pas revenir en arrière pour la corriger. Il va alors reconstituer les informations manquantes à partir des données situées avant et après le “scratch”. C’est approximatif, on peut donc mieux faire.
  • Le CD Audio lu avec un PC et copié sur le disque-dur
    • N’importe quel lecteur de CD informatique en mode lecture agit de la même manière qu’une platine de salon et offre donc les mêmes inconvénients. En revanche, en mode copie sur disque-dur, les zones comportant des erreurs vont êtres lues jusqu’à ce que le “bit” original soit restitué. Toutes les informations sont stockées sous forme de fichier informatique inaltérable.
  • Les fichiers téléchargés sur le site Linn Records
    • Sur un CD Audio, les pistes sont échantillonnes à 44,1 kHz sur 16-bits. Cela signifie que le signal sonore comporte 44 100 échantillons par seconde, codés sur 16-bit. Sur son site, Linn Records propose les fichiers directement issu du studio d’enregistrement, échantillonnés jusqu’en 192 kHz et 24-bit. On dispose donc de beaucoup plus d’informations!

A l’essai, le Klimax DS convainc. Nous avons comparé les trois méthodes de lecture sur de court passages de 20 secondes. La différence entre le CD lu par un lecteur et sa version numérique lue par le Klimax DS est audible, même si elle n’est pas exceptionnelle. On est toutefois agréablement surprit par le subtil changement non pas du rendu sonore, mais du contenu du message musical qui s’est enrichi. En termes simple, le son semble moins flou, moins sourd. Ensuite nous comparons le morceau issu du CD avec celui issu du site Linn Records. La différence est cette fois plus marquée, ce qui est logique vu que le nombre d’informations à plus que doublé! Dès que l’on repasse sur le CD Audio, on a l’impression de regarder une photo floue.

Relativisons toutefois, car le système employé pour ce test est tout simplement le meilleur que l’on puisse trouver chez Linn, et que très peu de marques sur le marché possèdent un équivalent. Les enceintes tout d’abord, Linn Komri, sont d’énormes colonnes 5 voies, au fonctionnement très particulier. Elles étaient ici utilisées en configuration active, c’est à dire avec deux filtres actifs Linn Klimax Aktiv, et deux amplis Akurate. Le 5ème canal (grave) est directement filtré et amplifié par l’enceinte, et est apporté par un câble XLR.

Autre particularité de l’enceinte, son 4K-Aray, composé d’un impressionnant haut-médium à dôme, d’un tweeter, d’un supertweeter, et d’un bas-médium. Le tout placé sur et sous une pièce d’aluminium appelé Pod. Un système à plus de 60 000€, sans compter Klimax DS vendu 15 000€, ou 17 000€ avec son stockage et un Tablet PC.

Pour les Parisiens qui souhaiteraient faire l’expérience de ces produits, des démonstrations sont encore organisées tout au long de ce jeudi.


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