Festival de Cannes 2011 : petites formes

18 mai 2011


Le petit essoufflement du septième jour.

Chaque année, le festival connaît un petit creux, un léger fléchissement de la qualité des films et un essoufflement des festivaliers dont les ronflements sporadiques commencent à polluer légèrement les projections. La tension se relâche également de façon perceptible. The Tree of Life, magnifiquement noté par la presse malgré la tiédeur de l’accueil en salle, est dernière nous. La vie festivalière peut reprendre son cours.

La Quinzaine des réalisateurs n’a pas encore livré sa pépite.
Bien qu’un peu trop confortable, Les Impardonnables, film d’André Téchiné adapté du roman de Philippe Djian, se laisse voir sans déplaisir. Le Code Blue de Urzsula Antoniak est d’une noirceur à la limite du supportable, En ville de Valérie Mrejen manque de saveur et O abismo prateado ne renouvelle guère le genre de l’errance. A retenir cependant, Corpo Celeste de Alice Rohrwacher, joli portrait d’une adolescente italienne égarée dans une communauté chrétienne peu orthodoxe.

Visionnez un extrait de Hors Satan

Hors Satan le film de Bruno Dumont sélectionné à un certain Regard, le off de la compétition officielle, partage la critique, comme c’est de coutume. La réalisatrice de Caramel, Nadine Labaki, déçoit un peu avec sa comédie Et maintenant, on va où ? L’idée généreuse de confier la paix aux femmes d’un village divisé entre catholiques et musulmans ne manque pas de panache, mais la réalisation s’égare souvent dans des poncifs.

Visionnez un extrait de Et maintenant, on va où ?

Le film de Alain Cavalier, Pater, présenté lors d’une unique projection, revendique quant à lui sa petite forme : un tournage intimiste, sans équipe, entre le réalisateur et Vincent Lindon. Drôle, incisif, il est entré en collision avec l’actualité des prochaines élections présidentielles sans pour autant perdre de son charme malicieux.

Visionnez la bande annonce de Pater


Publicité
Publicité

© 1999-2024 SENTICOM

CONTACTFICHES PRODUITSRSS